Entrepreneur, salarié, comment s’épanouir dans son travail ? Comment décider de jongler entre sa vie de salarié et une vie d’entrepreneur ? Comment on s’organise, pourquoi on saute le pas ? Je vous propose de découvrir l’expérience d’une jeune femme qui concilie vie de salarié et entrepreneuriale. Elle, c’est Grâce-Lorraine.
Malicka : Bonjour Grâce Lorraine et merci d’avance d’avoir accepté de répondre à mes questions. Comme vous le savez, nous sommes là pour parler des salariés/ entrepreneurs. Ces personnes là, qui comme vous , on fait le choix de travailler en entreprise et de créer leur propre business en même temps. Alors ma première question est de savoir quels sont vos différents secteurs d’activités ?
Grâce-Lorraine : Bonjour , merci d’avoir pensé à moi. J’en suis vraiment ravie. Mes différents secteurs d’activité sont la comptabilité , l’audit et la restauration.
Malicka : Alors quand on est salarié, qu’on a un bon emploi, un salaire fixe… qu’est-ce que peux pousser à vouloir tenter l’aventure entrepreneuriale ? Étais ce un besoin de faire plus de profit ? Ou vocation ? Comment l’expliquez vous ?
Grâce-Lorraine : Entrepreneuriat a été mon premier gagne pain. Je ne trouvais pas d’emploi. Alors j’ai décidé de m’en créer un. Mais la restauration était plus une passion. Après avec le désir d’indépendance , cette passion s’est transformé en emploi.
Malicka: Alors, si je comprends bien, vous étiez déjà entrepreneure avant de devenir salarié ? Pourquoi vous caser dans un emploi ?
Grâce-Lorraine: Un peu par obligation. Le domaine de la restauration est un domaine assez rude. On se frotte à plusieurs concurrents tous aussi doués. Et il y a des périodes creuses surtout pour nous qui commercialisons des amuse bouches. Alors comment réussir à survivre quand on est dans une période creuse ?! Si vous voulez mon boulot est une assurance et me permet de faire des économies pour passer à un autre niveau dans mon activité de restauration.
Malicka: Aujourd’hui quelles sont les difficultés de votre double casquette ? Comment est ce que vous vous organisez ?
Grâce–Lorraine: C’est surtout la gestion du temps qui est mon plus gros problème. Au début je faisais tout toute seule. Mais avec un boulot qui vous prend la majorité de votre temps , vous imaginez bien que c’est assez difficile. Comment je m’organise ?! J’essaie de collaborer avec d’autres personnes. Je leur ouvre la porte du monde de En vrai je me fais aider. Je suis bien obligée. Surtout en semaine où je suis quasiment indisponible. Après les soirs quand je rentre , je vais directement en cuisine si j’ai des commandes, quitte à veiller et aller au boulot le lendemain.
Malicka: Votre bébé entrepreneurial, pouvez vous nous en parler justement ? Quels sont vos services ? Votre vision derrière ? Parlez nous en un peu !
Grâce-Lorraine: Ôyôfè est un service traiteur en ligne. Nous fournissons des amuse-bouches, des jus et des entrées pour tous les événements. D’autres volets seront bientôt ouverts : la restauration africaine, la formation , le service à domicile. Ma vision est d’élever Ôyôfè au premier rang des traiteurs ivoiriens, afin de pouvoir concurrencer les grandes enseignes étrangères. Parce qu’on sait que la plupart des grands traiteurs en Côte d’Ivoire sont étrangers. Mon souhait pour mon pays est de voir partout des noms ivoiriens dans les différents domaines. Ce serait vraiment l’idéal pour nous de faire connaître notre culture aux autres.
Malicka : Que direz vous aux personnes malheureuses dans leur vie de salarié mais qui n’ose pas se lancer dans leur passion ?? Encouragerez-vous qu’on suive vos traces malgré les difficultés ?
Grâce-Lorraine : À quoi ça sert de travailler sans être heureux ? Dites moi ?! Le bonheur c’est de faire ce qu’on aime , et de bien le faire. En plus ce qui sont salariés ont une double chance , ils ont déjà les moyens de se lancer. Pourquoi ne pas en profiter ?! Est ce une question de temps ?! Moi je dis toujours que c’est chacun qui crée son temps. Entre midi et 2 , en rentrant les soirs, même en se lavant les matins, on peut toujours réfléchir pour son activité entrepreneuriale. En plus ça comblera le fait d’être malheureux dans son boulot. Je pense même que vous serez plus performant parce que vous serez heureux. Les sentiments, les humeurs se ressentent dans le boulot. Donc mon conseil: si vous vous sentez capable, si vous avez cette volonté de faire quelque chose qui vous plaît , si vous le pouvez , faites le. Ça ne servira à rien de regretter demain. Et puis trop de viande dans la sauce ne gâte pas la sauce. Deux sources de revenus, c’est mieux qu’une n’est ce pas ?
Malicka: Avant de nous quitter nous aimerons avoir votre avis sur la situation des entrepreneurs en Côte d’Ivoire. Nous avons vu de nombreux entrepreneurs fermer ou repartir à zéro, à cause des politiques qui encombrent a leurs activités. Qu’en pensez vous et que voulez vous voir changer pour faciliter la vie entrepreneuriale ?
Grâce-Lorraine : J’aimerais vraiment que l’état ivoirien encourage entrepreneuriat. Trouver un boulot est une tâche assez délicate. Alors si on peut se créer nous même nos petits boulots , pourquoi ne pas nous encourager. En tous cas mon souhait serait de voir une jeunesse ivoirienne soutenue et épanouie.
Malicka: Merci beaucoup pour le temps accordé et les propos échangés. Pouvez vous nous donner votre mot de fin ainsi que les différents contacts de votre structure
Grâce-Lorraine : Merci encore. J’espère que cette interview pourra aider d’autres personne. Et courage à ceux qui sont dans ma situation. Je sais ce que n’est pas facile. Alors les *contacts de Ôyôfè*
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