Lettre à moi-même

Hier encore, tu entamais ta vingtaine, avec joie. J’ai le souvenir précis de cette 20e bougie que tu soufflais, joyeusement et naïvement. Sept (7) ans bientôt que tu apprends à passer de l’étape de jeune fille à celle de jeune femme, et je te félicite. En 7 ans, ta vie a été un harmonieux bordel que tu as gardé pour toi. Les pleurs essuyés dans le noir, les menaces et le harcèlement que tu as surmontés seule, trop pleutre de décevoir les tiens, honteuse d’avouer que tu es humaine.

Le temps passe. Les erreurs, tu en fais tous les jours ; et demain, tu en feras de plus grandes ; mais n’oublie pas que tu es une putain de belle âme et que le ciel est ta seule limite. Te souviens-tu de nos rêves utopiques ? Mariée à 24 ans, mère à 25 ans, millionnaire à 27 ans… Oui, on a pensé notre vie. Et finalement, le vent a soufflé dans toutes les directions, sauf celles de nos souhaits idéalistes.

Aujourd’hui, tu n’as rien de ce que tu espérais avoir. Mais tu as ce que tu ne n’avais pas imaginé : une carrière naissante et prometteuse, des ambitions qui se nourrissent de ton courage, et une détermination à réussir quelle que soit la douleur des sacrifices. Tu peux sourire, en ce 8 mars, je te donne le droit de sourire et je t’ordonne de souffler.

Jeune fille, il est temps de faire une pause. Ne cherche plus. Tu n’as rien à trouver. Ne pleure plus de tristesse. Tu as des victoires à honorer de tes larmes de joie. Ne compte plus le temps qu’il te reste avant de ne plus pouvoir concevoir : tu seras mère quand, ce sera le moment. Je t’autorise une pause, dans cette course effrénée vers la réussite. Une réussite dont les étapes sont dictées par une société qui n’a pour but que de nous mettre dans des cases.

Je te pardonne, oui, je l’écris, je le pense, je l’assume. Je vois la larme qui scintille dans tes yeux et ce picotement qui te fond le cœur ; et je te le dis, je te pardonne ! Je te pardonne de d’être trompée. Je te pardonne d’avoir trompé. Je te pardonne d’avoir aimé. Je te pardonne d’avoir échoué. Je te pardonne de t’être énervée. Je te pardonne d’avoir voulu être heureuse au-delà de la raison. Je te pardonne le passé, le présent et le futur.

Tu es la meilleure part de moi. Tu es l’essence de mon âme. Tu es mon âme et ma plus belle histoire. Je t’aime. Je ne te le dis pas souvent, mais je t’aime, telle que tu es. Tu es forte. Tu es intelligente. Tu es belle. Tu es unique. Tu es une bénédiction.

Jeune femme, je pourrai t’écrire des mots, toute notre vie. Mais, permets-moi, en ce jour, de te rappeler que tu as le choix de faire tes propres choix, et le droit de vivre pour toi. Alors, vis, donne, apprends, aime, mais n’oublie jamais que tu es la pièce maîtresse de ta vie. Alors, prends soin de toi et tu auras toujours la force de te continuer.

Avec amour,

Malicka

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