3 ans d’expérience professionnelle, un nouveau bilan

Le 2 Mars de l’année 2016 je faisais mon premier pas dans le monde du travail au titre de stagiaire. Aujourd’hui trois ans plus tard je suis fière de célébrer mes belles et maigres années d’expériences professionnelles. Oui 3 ans que j’ai arrêté l’école en pleine route, que j’ai testé le monde de l’emploi, que j’essuie des frustrations et que j’apprends sans cesse.

Depuis 2017 je prends plaisir à vous faire le bilan de mon expérience. A la base, je ne voyais pas assise dans un bureau au quotidien. Je ne voyais pas arrêter les cours pour bosser, d’ailleurs je n’y ai pas été obligée, je crois que les choses se sont passées juste comme elles devaient se faire.

Au début de mon parcours professionnel je ne connaissais rien au métier, concepteur-rédacteur, moi, cette jeune fille qui détestait se relire, qui ne reste pas concentrée bien longtemps, mais qui avait juste envie d’apprendre, de donner et de recevoir. J’ai donné, j’ai appris et je reçois encore. Je reçois de mes patronnes et mes patrons, que ce soit ceux d’hier ou ceux d’aujourd’hui. Je reçois de mes collègues qui ont fait grandir le cercle de ma famille.  J’apprends de mes erreurs et je cultive mon intellect au quotidien. Aujourd’hui je ne peux pas prétendre être une professionnelle, je suis en apprentissage permanent et c’est un plaisir sans fin.

Vous savez ces trois années n’ont pas été faciles. Financièrement je suis très dépensière parce que j’ai toujours eu ce que je voulais, donc je n’avais pas forcément conscience de la valeur de l’argent. Mais quand j’étais en première année, j’ai eu la chance de sortir mon premier livre et de jouir de mon propre argent. C’était trop sympa de pouvoir m’offrir ce que je voulais, d’autant plus que je n’avais aucune charge. Puis j’ai commencé mon stage, et  j’ai appris à vivre avec une prime de transport qui selon moi était trop petite, mais la fierté de savoir que je travaillais et que je recevais une compensation était immense ! A l’heure actuelle je ne gagne pas des masses, ok, j’ai quelque chose qui me permet de me survivre à la fin du mois, et même si pour la dépensière que je suis ce n’est pas suffisant, je me dis que je ne bosse pas pour de l’argent, mais pour les relations et la formation, et en plus, je suis fière d’avoir une maigre épargne, signe que j’ai appris à grandir et gérer mon rapport avec les dépenses.

Le monde du travail m’a enseigné que l’on t’achète au prix auquel tu te vends. C’est à dire que quand tu es compétent, tu deviens un élément essentiel, une personne qu’on veut garder. Le monde du travail m’a enseigné que les diplômes c’est très bien, mais le savoir, le talent, le travail sur le terrain c’est cela qui est évalué. Je ne suis pas diplômée, je considère mon BTS comme un BAC mais je suis une tête non pas pleine, mais pensante, je suis un esprit ouvert, je une âme volontaire et j’ai un talent fou à vendre et à revendre, ça pour moi c’est la grâce de Dieu.

Sachez vous valoriser, connaissez vos points forts, travaillez vos points faibles. Aujourd’hui je ne dirai pas que je suis épanouie dans ma vie professionnelle, loin de là, parce que j’ai soif de développement, j’ai envie de m’élargir et ces moments de questionnement intérieur touche la plupart des salariés. Une chose est certaine, quelque soit les doutes, les frustrations que vous connaîtrez au travail, sachez que vous avez la chance d’avoir un travail et la possibilité d’aller plus loin, mais il vous faut de l’organisation, une bonne vision et de l’audace.

Au fil de ces années j’ai construis Malicka Ouattara, je suis fière de dire ” Je suis Malicka Ouattara, auteure, concepteur-rédacteur, blogueuse, scénariste d’une série qui vient de recevoir le deuxième prix des séries africaines au Fespaco. Je suis initiatrice du projet Don de soi qui vise à apporter de l’amour aux personnes en difficulté et également à l’origine de Women Testimony qui est une plateforme qui prône l’épanouissement féminin,je suis tout ceci et je suis possibilités infinies, car j’ai la capacité de vivre et d’aller là où je veux”. 

Oui sachez qui vous êtes ! Et sachez que vous pouvez être plus encore. 3 ans… oui hier encore j’avais 21 ans quand j’ai commencé, j’étais dans l’année des 22 ans, aujourd’hui je raserai surement Catherine bientôt et je n’ai  pas commencé a vivre le 1/5 de ce je veux vivre ! Car on se construit année, après année.

Alors que vous soyez salarié, entrepreneur, rêveur, en recherche d’emploi… encore une fois, vos compétences sont vos plus grands atouts. Et vives mon apprentissage !

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