Ma vie de femme je la conçois pleine. Je me vois mère et épouse. Je me vois exceller professionnellement. Je me vois forte et soumise à mes devoirs. Je me vois heureuse et en bonne santé. Pourtant, je suis souvent seule face à mes peurs, à mes doutes, à mes problèmes, à mes interrogations.
Pourquoi ? Parce que dans ma société, il y a encore des tabous qui m’empêchent d’être la femme épanouie que je me vois être demain. Il y a ce manque de communication qui m’étouffe, Il y a juste cette envie de parler, d’être écoutée et conseillée sur certains pans de ma vie de femme qui reste malheureusement vide.
Ce vide était si grand, qu’a une époque de ma vie, j’ai rêvé de réunir les femmes d’ici et de là bas, afin d’écrire ensemble un livre nommé “Nous femmes”. Un livre qui serait le témoignage de la vie secrète, intime et pénible vie des femmes.
Pendant longtemps, la femme a été réduite à n’être qu’une femme, au service des devoirs domestiques. Avec le temps, fort heureusement, la femme, a eu des droits même si rien ne lui a retiré ses devoirs les plus ingrats.
C’est avec dignité et fierté que nous sommes aujourd’hui des femmes éduquées et intégrées au processus d’évolution de nos sociétés.
En Côte d’ivoire, ces dernières décennies ont vu naitre des mouvements de femmes professionnelles, militantes pour plus d’émancipation, pour l’autonomisation, pour l’entrepreneuriat féminin…
Oui, la femme s’impose en tant qu’Homme de valeur dans la société.
Oui, pendant longtemps, nous avons mis en avant la femme forte, la femme entrepreneure, la célibattante, la femme professionnelle, mais nous avons oublié semble-t-il, la femme tout simplement.
Celle-là qui a connu de multiples fausses couches. Cette femme dont les ovaires ne tiennent plus, mais qui reste forte face au monde. Nous avons oublié cette femme battante, pourtant battue en silence. Nous avons laissé tomber cette femme qui excelle dans son domaine, mais pleure les soirs l’infidélité d’un homme trop volage. Cette femme victime d’harcèlement et qui ne sait comment se défendre. Cette autre qui souffre d’infertilité et qui a juste besoin de parler ! Celle-là qui souffre Endométriose mais qui n’a aucune idée de ce que c’est. Cette adolescente intelligente mais qui est seule face à sa sexualité naissante ! Nous avons oublié qu’être une femme, c’est retenir pour soit 60% de sentiment propre pour ne montrer au monde que la face de nos forces. Toutes ces filles devenues subitement femmes, dès l’écoulement de leurs premières règles, oui toutes ont été oubliées.
Je suis une femme forte, mais parfois j’ai envie de craquer. De pleurer, de me retrouver au milieu de femmes qui comprennent les situations que je vis et qui m’aident à tuer les maux qui tuent mon épanouissement.
Un jour, sur les réseaux sociaux. Je suis tombée sur le témoignage d’une jeune femme. 22 ans et vierge, elle subissait la pression de son entourage pour la pousser à coucher. Cette jeune femme désemparée, désespérée en quête de réponses, de conseils, s’était livrée sur Facebook. J’ai vu sa détresse. J’ai compris son besoin de parler. J’étais pourtant bien plus jeune qu’elle à l’époque, mais je suis allée vers elle en privé et elle m’a conté son histoire. Avec mes maigres mots, je lui ai conseillé ce que je pensais être juste de faire. Et cette jeune femme a été soulagée. Ouvrir la parole aux femmes !
L’épanouissement d’une femme passe par sa profession, mais aussi par sa santé physique et psychique. C’est pour cette raison que j’ai décidé de mettre en place une plateforme pour nous, femmes. Une plateforme où nous disons aux femmes d’arrêter d’être fortes. Nous leur redonnons leur droit de pleurer et d’être des femmes, non pas faibles mais qui baissent le voile sur leurs souffrances pour mieux bondir.
J’estime qu’a force d’entraide mutuelle nous pouvons créer une communauté de femmes qui s’unissent pour grandir ensemble et aider d’autres femmes à s’épanouir dans leur vie de femmes, quelques soient leurs histoires, leurs maux et leurs faiblesses.
Alors, j’aimerais dire aujourd’hui à une femme, que quel que soit le mal interne qui la ronge, qu’il soit physique, sentimental, ou mental, qu’elle a le droit d’en parler. Elle a le droit d’être faible, de pleurer, de se libérer. Qu’elle a le droit d’en parler pour ne plus sombrer. Tel est le mouvement, que je vous invite à intégrer et m’aider à promouvoir.
J’ai la vision claire, de ce qu’une femme bien dans sa peau et dans son esprit est un maillon fort pour sa famille, ses entreprises, son couple, ses enfants et la société.
Etes vous prête à faire bouger les choses et appartenir à un club créé par les femmes pour l’épanouissement des femmes ?
Bientôt le mouvement sera lancé. Rejoignez nous ici