En fin février dernier, je me suis rendue à Ivosep. Je crois que cela devait être la deuxième fois depuis que je suis adulte. Cet endroit respire la mort, le deuil, la peine mais combien enseigne t-il la vie. J’étais là, à l’entrée de cette salle et dernière moi il y avait cette voiture de luxe, cette voiture morbide, ce corbillard toujours prêt à accompagner les morts à leur dernière demeure.
Face à ce corbillard j’ai pensé à la vie et à son caractère incertain et brusque. Il est minuit, je suis dans mon lit, j’écoute des adorations à Dieu et je pense à la valeur de la vie. Voyez vous, j’ai l’impression que l’on perd beaucoup de temps à vouloir vivre la vie parfaite. On perd du temps à se plaindre de ce que nous n’avons pas, mais combien de personnes sont mortes, combien de personnes à l’instant où j’écris, rendent leur dernier souffle ? Ces personnes là pensez vous qu’elles ne donneraient pas tout pour vivre encore un peu ?
Nous avons tout, mais nous voulons plus. Etre plus mince, avoir plus de seins, de cheveux, un meilleur travail, un meilleur personal branding… Nous voulons tout sauf ce que nous avons devant nous. Ce jour à IVOSEP j’ai vu une famille enterrer l’une de leur plus belle perle. J’ai vu une étoile s’éteindre sur terre pour aller briller plus haut. Cette mort a été si subite, si brusque, si sauvage ! Qu’il m’a fallut des jours pour trouver la force d’écrire.
Vanité des vanités, tout est vanité ! Tout ici bas prend une fin. L’on ne meurt pas avec les diplômes, l’on ne meurt pas avec nos connaissances ! On meurt sans rien, on part en laissant tout. Là haut ton doctorat n’aura aucun sens, là bas il y a pas de PDG, de Blogueurs, d’influencer… Je ne sais ce qu’il y a, une chose est certaine la justice y sera.
Ce matin j’aimerais vous dire que la vie est trop courte pour vivre sans profiter réellement de chaque seconde. Profiter pour moi, c’est vivre en harmonie avec moi même et avec mon seigneur. Profiter c’est être reconnaissante de ce que j’ai et de le partager du mieux que je peux. Car ce que je veux laisser sur cette terre ce sont les choses que j’aurai donné aux autres. Profiter c’est de ne pas faire semblant, c’est être vrai et s’entourer de personnes qui nous aident à être une meilleure version de nous.
Tous les jours, quand je peux, quand je prie mon Dieu je lui demande de préserver mon cœur !
Les amis, la vie est n’a de sens réelle, la vie est un jeu dangereux, trouver sa voix demande que l’on soit vrai avec nous même et qu’on prenne conscience que tout est vanité. Tout ici bas est éphémère. Que l’on sache que notre intelligence, notre richesse, rien ne vient de nous , tout nous a été prêté par le seigneur.
Vous savez, à la recherche du bonheur j’ai perdu beaucoup de plûmes. Préserver votre cœur car il est la porte d’entrée du bien ou du mal. J’ai laissé mon cœur se fait violé, torpillé, écrasé, trompé tellement de fois ! Si j’écris ce soir, c’est pour dire à quelqu’un qu’il n’est pas obligé de souffrir, que le bonheur réside en Jésus. Que la vie qui en vaut la peine d’être vécue est celle que le Dieu que nous prions à écrit pour nous.
Que notre vie soit un témoignage, que mes erreurs aident quelqu’un à être meilleur et que mon cœur trouve toujours cette paix qui vient du père.
Je sais, ce billet est un capharnaüm d’émotions et de directions mais je suis convaincue qu’une phrase, qu’un mot, parlera à quelqu’un et l’aidera à comprendre bien des choses. Pour ma part, je suis soulagée, car j’entends mon père me dire qu’il m’aime, je le sens me toucher la joue et sur ses genoux je pleure de reconnaissance et de foi parce que je réussirai ma vie, je réussirai ma vie selon lui et je ne laisserai pas mon cœur se corrompre ou souffrir. La vie est un combat, est un jeu dangereux, mais tant que mon cœur reste accroché à ma source à l’éternel, je sais que ne réussirai. Ne laissez personne vous faire souffrir. Et profitez de la vie dans un sens beaucoup plus large que ce que vous concevez.
Hommage à Luc Akré-Loba, merci de m’avoir enseigné même dans l’au-delà et à toutes les personnes disparues pour les leçons de vie qu’ils nous laissent.