Hier 1 er Mars je célébrais mes deux années d’expériences professionnelles. En mars 2016 j’ai intégré une entreprise pour un stage et depuis 2016 je me suis retrouvée prise au piège dans le monde du travail. Une aventure humaine et professionnelle unique que je partage aujourd’hui avec vous. Avant, je ne me voyais pas dans un bureau. Je me disais toujours » Mais c’est trop dur ! serais je assez intelligente ? ». J’avais vraiment peur de travailler dans un bureau jusqu’au jour où il fallut que je le fasse pour soutenir mon diplôme.
Mon CV
Devant obligatoirement trouver un stage, il m’a fallut commencer par le début, la conception de mon CV. Je n’avais aucune expérience, que fallait il mettre dans ce fameux CV qui devait parler pour moi ? Ma grande sœur m’a beaucoup aidé. Elle me mettait une pression énorme pour que je le rédige et m’a donné des topos pour le rendre beau. Du coup, sur mon CV j’ai intégré un speech. Qui me présente, parle de mes ambitions, mes réalisations… j’avoue que malgré mon manque d’expériences professionnelles j’ai réussi à rédiger un CV qui me ressemble ( coloré, parlant, chaleureux). Je n’avais certes jamais été dans un bureau mais j’avais mon expérience de scénariste et des références, j’avais mon livre publié et surtout le blogging que j’ai mis en avant ! J’ai vendu ma personnalité et mes compétences sur mon CV.
Le premier entretien de ma vie
J’ai trouvé une annonce sur Facebook, l’offre correspondait bien à ce que je recherchais, alors j’ai postulé en envoyant mon CV par mail. Quelques semaines plus tard, je recevais un appel qui m’annonçait que j’avais rendez vous pour un entretien. Imaginez mon excitation ! Immédiatement je devais faire des recherches sur l’entreprise et aussi sur le métier pour lequel je postulais. J’avais très peu de jours mais j’ai fais de mon mieux pour me préparer. Le jour de l’entretien arriva. Je savais que pour un entretien il fallait être bien habillée et ce genre de choses qui disent que l’apparence compte! Mais je ne suis pas une femme trop coquette, alors j’ai fais le stricte minimum en terme de tenue vestimentaire et j’y suis allée.
Dans la salle d’attente je lisais un livre. Je voyais les employés arriver les uns après les autres. J’étais stressée mais pas inquiète. Vous savez j’ai une règle qui dit » Quelque soit ce qui se passera ce soir je dormirai dans mon lit et je serai toujours Malicka « . Pour moi cette phrase veut dire que je n’ai jamais rien à perdre donc je panique rarement. Pendant que j’attendais, une jeune femme qui elle aussi postulait pour le même poste est arrivée. Mais j’avoue qu’elle ne me faisait absolument pas peur. Pour avoir échangé quelques mots avec elle j’ai vu que son niveau de langue était bas et vu qu’on postulait pour un poste de rédacteur je ne la voyais plus comme une amie, qu’une rivale.
J’ai passé mon entretien avec des hauts mais aussi beaucoup de bas. Encore une fois, j’ai essayé de vendre ma personnalité et mon envie d’apprendre. C’était une belle expérience ! Et grâce à Dieu j’ai été contactée peu après pour commencer le stage.
Théorie et Pratique
Les réalités du monde du travail sont très différentes des cours que nous apprenons à l’école. J’ai commencé mon stage pour une durée de 3 mois et je ne compte pas le nombre de renouvellements que j’ai eu. Mais quand on favorise l’apprentissage on ferme les yeux sur ce que j’appelle les foutaises de l’administration. En entreprise, quand vous êtes stagiaire, votre contrat stipule que vous n’avez pas les mêmes droits que les employés ( Congés, 13 ème mois, primes…) vous n’aurez pas les droits mais les devoirs. Vous travaillez au même rythme parfois plus que les employés mais bon, vous n’êtes qu’un stagiaire! J’ai passé de bons moments dans ma première entreprise, humainement parlant tout était super. J’ai eu des amis, une famille, un clan et j’ai aimé apprendre de tout le monde. Mais quand la frustration a commencé à me bouffer le cœur et me hanter l’esprit, j’ai compris qu’il fallait que j’arrête, après un an et demi d’un stage qui n’en finissait pas.
L’école
Aujourd’hui je ne conseillerai à personne d’arrêter l’école pour travailler, il faut toujours tenter de jongler avec les deux en même temps. Parce que quand on arrête l’école et que l’on rentre dans le système professionnel, reprendre la route de l’école devient compliqué. On perd toujours une année, deux années c’est selon chacun, mais en gros on perd la motivation et l’énergie surtout. Et si j’avais compris ça plus vite, j’aurai achevé mes études aujourd’hui, mais bon !
Le salaire n’est pas une garantie
Durant longtemps j’ai vécu avec une prime de transport. Heureusement pour moi, je suis débrouillarde et je trouve toujours de quoi faire pour arrondir mes mois. Aujourd’hui je pense que le salaire seul ne suffit pas à nous mettre à l’abri du besoin. Nombres de personnes vivent de plusieurs boulots ou gombos parce que le salaire à lui seul ne parvient pas assurer une aisance suffisante de vie. Et parfois même nous sommes confrontés à un retard de paiement par l’administration et c’est très dur de gérer les finances, le budget… Donc moi mon secret c’est de toujours chercher à travailler plus pour avoir de quoi vivre même quand mon salaire ne tombe pas à temps.
Moi aujourd’hui
Alors aujourd’hui j’ai pris ma vie en main. J’ai trouvé un travail qui me respecte beaucoup plus que le précédent et dans lequel j’apprends énormément ! Ce n’est pas facile tous les jours, il faut commencer à 8 heures 30 et finir parfois à 21 heures, ça dépend ! J’ai de grosses journées, mais je suis heureuse. Cependant plus le temps passe, plus je convaincue que bosser dans une administration n’est pas le rêve de ma vie. Alors je me forme encore, je donne le meilleur de moi, en gardant en mémoire que j’ai mes propres rêves à vivre, à poursuivre, à réaliser et la plus belle réussite professionnelle, la plus belle expérience pour moi serait de réaliser ce pour quoi j’estime être née. Cela prendra du temps mais en attendant je suis fière de mon petit bout de chemin.