Mon père, mon héros

Assise dans le car en partance pour Abidjan je regardais cette photo et j’ai eu de l’inspiration. Les mots me venaient à l’esprit pour toi. À cet homme au cœur tendre tu as été à mes côtés, tu m’a bercé, travaillé dur pour me donner à manger, fais d’énormes sacrifices, n’en déplaisent à certains de tes proches, pour te consacrer entièrement à moi. Tu as lu les meilleurs livres pour m’éduquer.
Aujourd’hui tu peux t’apercevoir que l’oiseau a grandi et que grâce à toi, il commence à prendre son envol petit à petit. Même si tu ne me le dis pas directement je lis une certaine fierté dans tes yeux.
Tu as séché mes pleurs, dessiner mes sourires, apaiser mes douleurs. Par toi mes blessures sont devenues des leçons de l’existence car la tendresse et la sagesse paternelles sont une grande science. De mes fautes, tu m’as appris à en tirer des leçons de vie. Tu m’as bâtie, construite pour être forte aujourd’hui. Je n’ai pas peur de travailler, me questionner et de tout recommencer quand il le faut. Je me souviens de la période de puberté, où tu m’a offert mon tout premier pagne que j’ai soigneusement garder. Et dès cet instant j’ai arrêté de porter les culottes dont je raffole mais j’apprenais à attacher le pagne.. Tu m’as appris à respecter les autres, à aimer sans compter, à suivre ses intuitions, à croire en ses rêves, et en soi même. Parfois je me demande si tu m’avais abandonné au jour d’aujourd’hui j’ignore l’endroit où je me serais retrouvé. Tu pouvais me laisser et t’en aller mais tu as préféré rester malgré la tempête…Tu es resté en dépit de tout ce qu’on a traversé… Et tu es toujours là.. Ce qui me ferai le plus mal est que tu t’en ailles comme ça sans nous voir réussir.. Je ne pourrai le supporter… Même si l’homme ne vit pas éternellement je prie fort que tu restes parmi nous encore..
À vous qui avez encore vos deux parents vivants peu importe combien ils sont difficiles, s’il vous plaît réalisez juste que vous avez une grâce que tout le monde n’as pas. Demandez leur pardon même si c’est vous qui avez raison. Ceux qui comme moi, n’ont plus qu’un parent vraiment comprenez que vous êtes plus riches que ceux qui donneraient tout ne serait-ce que pour pour entendre une fois, une seule et dernière fois leurs pères ou leurs mères les gronder. Si tant de personnes, même adultes seraient prêts à donner la moitié de leurs richesses pour une étreinte de leurs mères et une gifle de leurs pères. Mais plus jamais ils n’en auraient l’occasion. Alors pendant que vous avez, pendant que nous avons, remercions Dieu et prenons soin d’eux. Que Dieu bénisse nos parents.
Caty
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