« Accompagne moi dans ma sexualité »

4000 cas de grossesses en milieu scolaire, en Côte d’Ivoire, pour l’année 2017. Des chiffres en baisse selon les sondages, mais qui restent alarmants. Aujourd’hui les débats font rage, faut il oui ou non distribuer des préservatifs dans les écoles ? Comment freiner ce fléau ? 

L’avis des adultes est parfois catégorique. Pour eux, accepter la distribution de préservatifs dans les écoles, c’est inciter les enfants et les jeunes à avoir des rapports. Pour d’autres cependant c’est le juste, milieu, selon eux, tout dépend de l’âge et du niveau scolaire.

Suite à ces différents angles, je repense à toutes ces petites filles de moins de 12 ans, en classe de 6 ème qui sont devenues mères! Elles n’avaient pas l’âge selon la société, ni peut être le niveau intellectuel qu’il faut, pour qu’on leur donne des préservatifs, et le résultat ne se fit pas attendre.

Parler d’abstinence est noble et merveilleux. De par mes croyances religieuses, je serai la première à parler à mes enfants de l’importance de se préserver!  Pour nombreux jeunes, le choix de l’abstinence est déjà fait. Ils sont conscients que les études passent avant tout. Mais que faire pour le reste ceux qui n’ont pas encore décidés?

Quelle mère serais je si à l’âge où ma fille devient femme, je ne lui parle pas de contraception ? Quelle mère serais je si je ne parle pas mon fils des moyens de contraception et du sida ? Car oui, le préservatif n’est pas utilisé que pour éviter les grossesses, il y ‘a aussi la protection contre les IST et MST !

J’ai le souvenir de mon neveu, qui en classe de CM2, m’a dit  » Malicka, si toi tu tombes enceinte maintenant là, ça ne sera plus une grossesse précoce, parce que tu as 18 ans » j’étais choquée ce jour là de savoir qu’il savait ce qu’était une grossesse.

J’ai assisté un jour à une soirée pyjama que mes neveux avaient organisés entre amis. En 6ème déjà vous auriez dû entendre leurs conversations!

Ce ne sont pas de mauvais enfants! Ce sont des adolescents, parfois précoces, qui ont des besoins et ne savent pas se contenir !

Pour moi, le problème n’est pas de savoir si oui ou non il faut autoriser la distribution des préservatifs dans les écoles, pour moi le problème vient de la communication qu’on a avec nos jeunes, nos enfants!

Ma solution à moi, est que les écoles disposent d’un conseiller sexuel, ou si vous voulez un éducateur! Un bon psychologue, une personne qui sera là pour les écouter, les conseiller et les suivre ! Un confident avec qui parler sexualité ne lui fera ni honte, ni peur ! Un conseiller qui pourra leur dire » protège toi » quand il sent que l’enfant va dévier! Un conseiller qui pourra prévenir les parents quand il voit que l’enfant a besoin de vrais conseils de ses parents ! 

Parlant de l’âge requis, j’estime qu’une fois arrivé  au collège, il est temps d’avoir un accompagnement sexuel. La sexualité ne se résume pas aux rapports sexuels. Il y a la puberté, les premières règles, l’éjaculation; les maux de bas ventre, l’irrégularité des règles , les infections ! Des sujets dont on ne parle pas, mais qui touchent tous ces enfants ! Ne laissons plus les enfants s’éduquer entre eux et avec des tutos YouTube.  Communiquons vraiment, sans tabou , accompagnons les; on évitera bien des grossesses non désirées.

Anonyme 

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