Migrer vers l’humanité

L’on dit que s’il y a migration, c’est qu’il y a problèmes ?  Que si une personne part, c’est pour fuir une situation. Je suis d’accord avec ce constat général. Cependant, le besoin de partir, n’est pas pour tous, une nécessité, mais parfois, un besoin de découvrir quoi qu’il en coûte, un nouveau monde. J’ai discuté avec différentes personnes qui avaient ici à Abidjan, de bonnes situations professionnelles pour les uns, et des situations plus qu’acceptables pour les autres. Cependant tous avaient envie de rejoindre le fameux ‘’derrière l’eau’’, l’occident. Aujourd’hui, en 2017, on parle des risques de comportent les immigrations clandestines. Laissez-moi vous dire que plusieurs migrants sont conscients des dangers qu’ils prennent en voulant aller clandestinement vers ce qu’ils pensent être le bonheur. La faute à qui ?

On accusera les politiques, qu’elles soient économiques, sociales,  politiciennes ou je ne sais quoi d’autres. Moi j’accuse le mensonge de l’être humain. Combien de frères noirs rament et galèrent à l’étrangers et reviennent chez eux, en faisant miroiter à leurs frères un idéal de vie utopique ?  Il est tout à fait naturel que nos jeunes, que nos mères et pères eux aussi tentent tout pour se’’ chercher’’, là où leurs frères semblent avoir trouvé une vraie réussite.

Les premiers responsables donc de l’immigration sont ceux qui mentent que tout va bien pour eux là-bas.

Aujourd’hui en 2017, des hommes, des femmes, des enfants, risquent leur vie, donnent toutes les économies financières d’une vie, pour fuir des guerres, pour fuir la famine, la galère, ou pour tout simplement trouver ce fameux Eldorado. Nos terres sont si sèches ? Nos pays sont si pauvres ? Au point qu’on préfère aller voir ailleurs ? Et comme si ce drame n’était pas assez lourd à porter, comme si regarder ses fils la fuir comme la peste, n’était assez dur pour notre Afrique, voilà qu’elle apprend que ses fils, sont vendus, sont pris comme esclaves, dans ses propres entrailles, sous son nez.

Depuis quelques semaines, l’on parle de la Libye, l’on a découvert pour certain, que nos frères qui rêvaient d’un mieux vivre ou fuyaient des guerres étaient vendus, maltraités, tués, en Libye.  J’ai vu la toile s’indigner, j’ai vu des militants réclamer l’action des gouvernements Africains. J’ai entendu beaucoup de choses, mais ce que je pense, c’est que ce monde n’a plus besoin des politiques. L’Afrique n’a plus de besoin de la politique, car les politiques et leurs politiques égoïstes on en fait ce qu’elle est !

Ce dont nous avons besoin, c’est de retrouver la valeur de l’être humain. Ce monde a besoin de prière et d’amour, là où la haine et la vengeance veulent s’installer.  D’unité et de cohésion. Imaginez-vous que l’on réussisse à libérer tous nos frères esclaves. Que chacun rentre chez lui.  Pensez-vous que de les ramener aura tué le racisme dans le monde ?  On parle d’immigration, mais le problème est bien plus profond, le racisme envers notre couleur est ce qui se dessinent de ces actes ignobles !

C’est donc en ce sens que je dis que nous n’avons pas besoin de Politique, mais d’un esprit nouveau. Qui aime l’autre, sans condition, peu importe sa couleur et sa religion !  Nous avons besoin que nos frères nous disent réellement ce qu’ils vivent loin de chez eux. Nous avons besoin d’humanité.

En 2017, malgré toute l’avancée technologique, il est bien triste d’avouer que la vie humaine n’a de valeur que marchande, que reste t-il donc de l’humanité?

Partager cet article
Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email