Sandra Muller, est l’initiatrice du #balancetonporc sur Twitter et sur Facebook. Elle lance ce hashtag suite à l’affaire Weinstein. Grâce à ce hashtag, nous avons pu nous rendre compte que beaucoup de femmes et parfois d’hommes, sont victimes d’harcèlements sexuels. Homme comme femme, tous les jours, un grand nombre subit les harcèlements d’un porc. Je suis heureuse de voir que aujourd’hui grâce à cet hashtag, grâce à internet, les victimes puissent dénoncer leurs bourreaux.
J’aimerais cependant dire aux femmes et peut être aussi aux hommes, que le porc n’est pas seulement celui qui vous fait des attouchements, ou pire encore vous a violé ! Ou encore celui qui vous demande de coucher avec lui pour réussir.
Le porc c’est aussi cet homme qui vous fait du chantage. Qui vous menace de divulguer sur le net, des photos privées que par amour vous lui auriez envoyé ! Le porc c’est l’homme ou la femme qui vous bat au quotidien. C’est également l’individu qui vous laisse avec votre enfant sur la main sans rien.
Plus personne, ne devrait vivre caché et honteux d’être une victime de la méchanceté, de la perversité d’un être ignoble. Avec le hashtag balance ton porc, toute le monde devrait avoir la force d’indexer ces animaux, afin qu’ils ne fassent plus de mal à personne.
Je suis très heureuse et fière de voir que internet sert à beaucoup plus, que créer des buzz inutiles.
#Balancetonporc, chez nous en Côte d’Ivoire, on aurait pu aisément créer le #IlAabuséDeMoi. Cela fera certainement rire quelques personnes, mais je trouve dommage que les femmes, que les hommes aussi, de ce pays, n’aient pas profité de cette aubaine pour dénoncer vraiment tous leurs porcs ! Nous le savons trop bien, que le droit de cuissage fait encore ravage dans le milieu professionnel ! Nous savons très bien que de nombreuses femmes sont victimes de viol noir, pardon que dis-je ! Ici on préfère dire chat noir !
Enfin, à quoi cela servira-t-il que j’hurle ! Le hashtag balance ton porc, fut une grande chance pour toutes les femmes qui n’avaient jamais osé parler et j’espère pour mon pays, qu’un jour les ivoiriennes et les ivoiriens arriveront eux aussi à parler des harcèlements dont ils sont victimes.