Un long moment de silence, à la recherche du moi qui m’anime, à la recherche de force pour continuer. Une chose est certaine mes silences ne sont pas un abandon, comment puis je abandonner ma passion, vous abandonner vous ? Comment allez vous ? Cette question est tellement bateau, basique, commune… mais combien de fois répondez-vous sincèrement quand on vous demande comment vous allez ?
Aller bien c’est avoir la santé saine, l’esprit heureux, le mental au point, c’est un ensemble de choses qui nous permettent de répondre: « Je vais bien ». Moi en ce moment je ne vais pas très bien. En deux semaines j’ai l’impression d’avoir couru un marathon émotionnel et de ne toujours pas retrouver mon souffle. Pourtant à me voir, à m’entendre, on dirait que je vais bien, d’ailleurs, je réponds toujours comme vous: « Je vais bien ». Mais allez vous réellement bien?
Cette semaine j’ai fait l’expérience de craquer, de me libérer et de demander de l’aide. Je suis le genre de personnes qui aiment écouter les autres; qui aiment porter le poids des souffrances des autres et qui s’oublie facilement. A force de supporter pour les autres, je me suis retrouvée avec une charge mentale trop lourde à porter. Heureusement j’ai eu autour de moi des personnes qui ont su voir ma détresse, des gens qui ont vu la larme au milieu de la lumière de joie dans mes yeux, et qui m’ont demandé: « Qu’est ce qui ne va pas? » Vous auriez dû me voir me confier et pleurer comme une madeleine, déverser mon stress et mon poids, et vous n’imaginez pas le plaisir immense que j’ai pris rien qu’en acceptant de reconnaître que tout n’allait pas bien.
Avouer qu’on a des maux ce n’est pas cracher sur les grâces que nous avons, au contraire, c’est ouvrir les yeux afin de mieux apprécier ce qu’on a et s’armer pour conquérir des choses nouvelles.
Combien de fois avez-vous essayez de prendre soin de votre voisin, collègue, mari, ami, petit ami, frère… Combien de fois avez vous acceptez qu’on prenne soin de vous ?
Comment ça va ? On est confronté à cette question au moins une fois par jour, à un moment, il faudra apprendre à dire la vérité sur notre état.
Dernièrement encore, un ami m’a confié qu’il n’allait pas bien. Il n’a pas voulu s’étendre sur son mal, mais j’ai été touchée de me rendre compte que je n’avais pas pu détecter que ça allait mal chez lui. Pourtant au quotidien je lui parle, je lui fais des misères, je lui raconte mes ennuies, mais pourquoi n’ais je pas su voir sa détresse à lui !
Aujourd’hui je vous invite à répondre sincèrement à ce fameux « Comment vas tu ? » Je vous invite à partager vos maux pour ne pas sombrer et trouver des réponses.
Les maux deviennent moins douloureux quand ils sont partagés avec les bonnes personnes. Ensemble on s’entraide, on apprend, on donne, on essaie d’aller bien.